L’hypnose et la gynécologie

L’hypnothérapie des troubles féminins

Si l’on exclut la psychiatrie, il n’y a pas d’autre domaine médical où les facteurs psychologiques aient une aussi grande importance qu’en gynécologie. Les diverses émotions négatives (anxiété, peur, jalousie, haine, hostilité, etc.) peuvent être responsables d’un grand nombre de symptômes gynécologiques. Dans ce cas, le traitement n’est pas difficile car la première fonction de l’hypnose est précisément de redonner au patient son calme et sa sérénité intérieurs. Quelquefois, les troubles ont leur origine dans des conflits psychosexuels refoulés. (…) Nous citerons les troubles les plus courants où l’on rencontre des influences psychosomatiques.


1.         L’aménorrhée psychogène

S’il n’existe pas de cause physiques, ce trouble est aisément guérissable par l’hypnose, quelquefois en une seule séance. (…) Heyer déclare : Bien des spécialistes obtiennent des résultats satisfaisants dans des cas de troubles menstruels, comme le soulagement de la douleur et la régulation du cycle. A dire vrai, le moment du début de la menstruation peut être déterminé avec une précision quasi mathématique en ce qui concerne le jour et l’heure. Il est important (en transe profonde) de suggérer l’expérience de la menstruation avec force et vivacité. Lorsque des doutes sont émis sur l’efficacité de cette technique, cela laisse à penser qu’une technique erronée à été utilisée ! La migraine qui apparaît avec la période menstruelle, est facilement traitable. Selon de nombreux auteurs, l’hypnose servirait efficacement à libérer les impulsions hostiles et agressives et il en résulterait une disparition de la tension, donc de la douleur.


2.          La frigidité

Un phénomène très courant. Chez bien des femmes, un sentiment de pudeur mal comprise et une certaine ignorance de leur vie intime provoquent un comportement passif envers l’autre sexe en développant insuffisamment les centres nerveux à travers lesquels circulent les émotions destinées à stimuler les centres de sensibilité sexuelle. On entend, normalement, par frigidité l’insensibilité psychophysique de l’homme et de la femme dans les rapports avec l’autre sexe. Cette insensibilité peut être de divers degrés : d’un léger affaiblissement de l’impulsion passionnelle à son absence totale. La frigidité féminine est dite totale lorsque, chez la femme saine, est éteinte toute impulsion passionnelle et, par conséquent, tout plaisir dans l’acte sexuel. On parle ensuite de frigidité incomplète lorsque la femme est attirée vers son partenaire par un enthousiasme si faible qu’il ne réussit évidemment pas à lui procurer un plaisir physique. On appelle enfin frigidité partielle, les cas où la femme est attirée par un enthousiasme normal vers son compagnon, mais où elle ne réussit pas non plus à participer avec plaisir à l’acte sexuel.

Comme causes des trois types de frigidité décrits, on reconnaît :

a) Les déséquilibres psychiques qui, par réflexe nerveux, peuvent atténuer et même annuler l’excitabilité des centres de la sensibilité sexuelle.

b) Les déséquilibres dans la sécrétion de certaines hormones par ablation d’organes essentiels (ovaires) ou anomalies congénitales du système glandulaire, pouvant compromettre le développement et le bon fonctionnement de l’appareil génital. Provoquée par des causes surtout neuropsychiques, la frigidité peut être parfaitement traitée en hypno-analyse. (…)


3.         La leucorrhée psychogène

Aujourd’hui, de nombreux spécialistes affirment que l’on ne peut nier la composante psychogène de la leucorrhée. Bunnemann et Mayer citent des cas de femmes, souffrant de ce trouble depuis très longtemps, qui ont été soignées avec succès par l’hypnose. A l’origine du trouble, au delà des motifs organiques faisant l’objet d’autres traitements, peuvent se trouver des conflits mentaux, des impulsions sexuelles non satisfaites, la manie de rêver continuellement les yeux ouverts, un manque d’entente sexuelle avec le partenaire, etc. Naturellement, avant d’agir en hypnose, il est nécessaire d’accomplir les examens appropriés pour ne pas courir le risque de considérer comme psychosomatique un trouble qui ne le serait pas.


4.         La ménopause

Au cours de cette période, caractérisée chez la femme par la fin du cycle menstruel, se présentent souvent des facteurs psychiques de type somatique. Certains auteurs la décrivent comme une « dépression anxieuse », car sa symptomatologie semble être une combinaison d’anxiété aiguë et de dépression. Dans les cas grave, l’intervention du psychiatre peut se révéler indispensable. Dans les cas légers, au contraire, l’hypnose peut être d’un grand secours pour minimiser les symptômes. Tous les troubles, plus ou moins prononcés, liés à la ménopause, sont susceptibles d’être traités par l’hypnose. Chez des patientes très émotives, au point de rendre impossible une minutieuse visite gynécologique, l’hypnose, accompagnée de suggestions de relâchement des muscles abdominaux et périnéaux, peut être très efficace. Enfin, certaines femmes éprouvent des douleurs dans la région pelvienne, qui n’ont aucun rapport avec les menstruations. Si, après une visite complète, le gynécologue ne réussit pas à déterminer la cause somatique de ce trouble, il pourra légitimement chercher à soulager la patiente à travers l’hypnose.


5.         La stérilité fonctionnelle

On sait que les émotions peuvent avoir un rôle important dans le spasme des trompes et provoquer la stérilité. Vollmer a démontré que si un tel spasme était prévenu par des sédatifs, le rapport sexuel donnait souvent lieu à une grossesse. A cette méthode, fut préférée cependant l’hypnose, accompagnée de fortes suggestions post-hypnotiques.


6.         Le vaginisme

La patiente est mise en transe trois fois au moins, avec seulement des suggestions de calme et de relâchement. Par la suite des suggestions post-hypnotiques de bien-être sont données qui s’associent fort bien aux éventuels traitements médicaux locaux. A tous les troubles psychogènes de type gynécologique, s’applique ce que nous avons dit dans d’autres cas. A travers l’hypnose, il est possible de déterminer si le trouble est effectivement basé sur des conflits émotifs fondés ou sur une névrose. S’il s’agit de trouble d’origine émotive, il faut avant tout, faire comprendre au patient l’étiologie de ses troubles et passer ensuite une rééducation en l’assurant que ceux-ci disparaîtront. S’il est impossible de trouver un motif à ces troubles, le gynécologue peut recourir au refoulement direct du symptôme. (…)

© Publié par Charles de Liguori – Hypnose Paris –


 

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