Dans les cas de détresses extrêmes, on parle de tocophobie. Chez de nombreuses femmes, les restrictions imposées par la pandémie mondiale de Covid-19 n’ont fait que renforcer les craintes de l’accouchement. Si vous êtes confrontée à une anxiété incontrôlable et sévère, parlez-en à un professionnel de santé afin de donner naissance à votre bébé dans les meilleures conditions possibles.
C’est la phobie de l’accouchement. Les phobies se caractérisent par une peur intense et durable ressentie lors de la confrontation à des objets, actes, situations ou idées précises et bien délimitées. Une personne phobique ressent une peur irrationnelle face à certaines situations pouvant déclencher chez elle une véritable angoisse ou une crise de panique.
Cela toucherait 14 % des femmes dans le monde. Elle peut impacter la capacité de tomber enceinte, pouvant aller jusqu’à l’infertilité. Elle a également un retentissement sur le déroulement de la grossesse.
Toutes les femmes peuvent un jour y être confrontées et les conséquences sont importantes (une interruption volontaire de grossesse, des pathologies de la grossesse plus intenses, une dépression post-partum, etc). Mais comme toute phobie, cette pathologie peut être traitée.
Les symptômes de la tocophobie sont communs à ceux des autres phobies. Les principaux sont :
Voici certaines causes susceptibles de déclencher une anxiété excessive à l’idée d’accoucher :
Si vous ressentez une anxiété excessive avant même de vouloir être enceinte et que vous craignez qu’elle affecte votre grossesse, parlez-en à votre médecin traitant. Celui-ci pourra vous orienter vers un psychothérapeute pour soigner votre tocophobie.
Le traitement de la tocophobie est très similaire à celui d’une phobie. Il s’agit d’une thérapie cognitivo-comportementale dont l’objectif est de réduire ou de supprimer les symptômes qui accompagnent la tocophobie. Cette méthode permet d’identifier et de modifier le schéma qui alimente les angoisses. À l’instar d’autres phobies, avec la bonne aide, la tocophobie peut être traitée et guérie. Il est recommandé de la prendre en charge avant de tomber enceinte afin que cela n’impacte pas la grossesse. La tocophobie doit systématiquement faire l’objet d’un accompagnement psychologique et médical.
Si vous développez une peur intense pendant votre grossesse, il est important de parler de vos symptômes à votre médecin, votre gynecologue ou votre sage-femme le plus rapidement possible. Les professionnels de santé qui vous entourent pourront alors vous apporter toutes les informations et le soutien nécessaire pour vous préparer davantage à l’accouchement. N’hésitez pas à poser des questions sur des sujets qui vous inquiètent comme “que se passera-t-il si le travail démarre trop tôt ? Que se passera-t-il en cas de complications ? Quelles sont les alternatives disponibles si j’ai peur des aiguilles ? Quelles sont les possibilités d’avoir recours à une césarienne ?” (…)
Les angoisses ne sont pas bonnes pour la femme enceinte car elle augmente le ressenti de la douleur, allonge la durée du travail lors de l’accouchement en abaissant les niveaux d’ocytocine. Ce cycle peur-tension-douleur rend l’accouchement plus difficile.
De récentes études suggèrent que l’anxiété liée à la grossesse et à la peur de l’accouchement augmentent les risques de complications pendant la grossesse (hypertension artérielle, retard de croissance intra-utérin, etc.), au moment de l’accouchement (césarienne en urgence) et après l’accouchement (dépression du post partum).
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